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Commentaires
Chagrin
Pierre Corneille
Usez moins avec moi du droit de tout charmer ;
Vous me perdrez bient?t si vous n’y prenez garde.
J’aime bien a vous voir, quoi qu’enfin j’y hasarde ;
Mais je n’aime pas bien qu’on me force d’aimer.
Cependant mon repos a de quoi s’alarmer ;
Je sens je ne sais quoi d?s que je vous regarde ;
Je souffre avec chagrin tout ce qui m’en retarde,
Et c’est d?j? sans doute un peu plus qu’estimer.
Ne vous y trompez pas, l’honneur de ma d?faite
N’assure point d’esclave ? la main qui l’a faite,
Je sais l’art d’?chapper aux charmes les plus forts,
Et quand ils m’ont r?duit ? ne plus me d?fendre,
Savez-vous, belle Iris, ce que je fais alors ?
Je m’enfuis de peur de me rendre.Si je tr?passe entre tes bras, Madame
Pierre de Ronsard
Si je tr?passe entre tes bras, Madame,
Il me suffit, car je ne veux avoir
Plus grand honneur, sinon que de me voir
En te baisant, dans ton sein rendre l’?me.
Celui que Mars horriblement enflamme
Aille ? la guerre, et manque de pouvoir,
Et jeune d’ans, s’?batte ? recevoir
En sa poitrine une Espagnole lame ;
Mais moi, plus froid, je ne requiers, sinon
Apr?s cent ans, sans gloire, et sans renom,
Mourir oisif en ton giron, Cassandre.
Car je me trompe, ou c’est plus de bonheur,
Mourir ainsi, que d’avoir tout l’honneur,
Pour vivre peu, d’un guerrier Alexandre.Bonsoir
J'ai trac? un long chemin pour venir vers toi
Et d?poser un petit mot pour te souhaiter
Une bonne soir?e ainsi q une douce nuit
Gros bisousSi je tr?passe entre tes bras, Madame
Pierre de Ronsard
Si je tr?passe entre tes bras, Madame,
Il me suffit, car je ne veux avoir
Plus grand honneur, sinon que de me voir
En te baisant, dans ton sein rendre l’?me.
Celui que Mars horriblement enflamme
Aille ? la guerre, et manque de pouvoir,
Et jeune d’ans, s’?batte ? recevoir
En sa poitrine une Espagnole lame ;
Mais moi, plus froid, je ne requiers, sinon
Apr?s cent ans, sans gloire, et sans renom,
Mourir oisif en ton giron, Cassandre.
Car je me trompe, ou c’est plus de bonheur,
Mourir ainsi, que d’avoir tout l’honneur,
Pour vivre peu, d’un guerrier Alexandre.Bonsoir
L'amiti? c'est comme un sourire de lumi?re
L'amiti? vient du c?ur
Comme la chaleur vient du soleil
L'amiti? est une caresse
Comme les amis un r?confort
L'amiti? se cultive
Comme les fleurs pour la r?colte
L'amiti? doit venir de la tendresse
Comme les amis de la gentillesse
L'amiti? est chaleureuse
Comme les g?teaux quand ils sortent du four
L'amiti? se m?rite
Comme toutes les choses pr?cieuses de la vie
C'est avec ce joli texte que je viens vers toi
Te souhaiter une bonne fin de journ?e
Ainsi qu une bonne soir?e
suivie d une excellente nuit
peupl?e de merveilleux r?ves
Gros bisous de ton amie Christine ♥
A demain......Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse
Pierre de Ronsard
Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ?
La trompette a sonn?, serre bagage, et va
Le chemin desert? que Jesuchrist trouva,
Quand tout mouill? de sang racheta nostre race.
C’est un chemin facheux born? de peu d’espace,
Trac? de peu de gens que la ronce pava,
O? le chardon poignant ses testes esleva,
Pren courage pourtant, et ne quitte la place.
N’appose point la main ? la mansine, apres
Pour ficher ta charue au milieu des guerets,
Retournant coup sur coup en arriere ta v?e :
Il ne faut commencer, ou du tout s’emploier,
Il ne faut point mener, puis laisser la charue.
Qui laisse son mestier, n’est digne du loier.jolie imageQuoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse
Pierre de Ronsard
Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ?
La trompette a sonn?, serre bagage, et va
Le chemin desert? que Jesuchrist trouva,
Quand tout mouill? de sang racheta nostre race.
C’est un chemin facheux born? de peu d’espace,
Trac? de peu de gens que la ronce pava,
O? le chardon poignant ses testes esleva,
Pren courage pourtant, et ne quitte la place.
N’appose point la main ? la mansine, apres
Pour ficher ta charue au milieu des guerets,
Retournant coup sur coup en arriere ta v?e :
Il ne faut commencer, ou du tout s’emploier,
Il ne faut point mener, puis laisser la charue.
Qui laisse son mestier, n’est digne du loier.Quand vous serez bien vieille
Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir, ? la chandelle,
Assise aupr?s du feu, d?vidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous ?merveillant :
Ronsard me c?l?brait du temps que j’?tais belle.
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
D?j? sous le labeur ? demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille r?veillant,
B?nissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre et fant?me sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier d?dain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez ? demain :
Cueillez d?s aujourd’hui les roses de la vie.Quand je suis vingt ou trente mois
Pierre de Ronsard
Quand je suis vingt ou trente mois
Sans retourner en Vandomois,
Plein de pens?es vagabondes.
Plein d’un remors et d’un souci.
Aux rochers je me plains ainsi.
Aux bois, aux antres, et aux ondes.
Rochers, bien que soyez ?gez
De trois mil ans, vous ne changez
Jamais ny d’estat ny de forme :
Mais tousjours ma jeunesse fuit.
Et la vieillesse qui me suit.
De jeune en vieillard me transforme.
Bois, bien que perdiez tous les ans
En l’hyver voz cheveux plaisans,
L’an d’apr?s qui se renouvelle.
Renouvelle aussi vostre chef :
Mais le mien ne peut derechef
R’avoir sa perruque nouvelle.
Antres, je me suis veu chez vous
Avoir jadis verds les genous.
Le corps habile, et la main bonne :
Mais ores j’ay le corps plus dur,
Et les genous, que n’est le mur ?
Qui froidement vous environne.
Ondes, sans fin vous promenez.
Et vous menez et ramenez
Voz flots d’un cours qui ne s?journe :
Et moy sans faire long s?jour
Je m’en vais de nuict et de jour.
Mais comme vous, je ne retourne.
Si est-ce que je ne voudrois
Avoir est? rocher ou bois.
Pour avoir la peau plus espesse,
Et veincre le temps emplum? :
Car ainsi dur je n’eusse aim?
Toy qui m’as fait vieillir, Maistresse.Quand je suis vingt ou trente mois
Pierre de Ronsard
Quand je suis vingt ou trente mois
Sans retourner en Vandomois,
Plein de pens?es vagabondes.
Plein d’un remors et d’un souci.
Aux rochers je me plains ainsi.
Aux bois, aux antres, et aux ondes.
Rochers, bien que soyez ?gez
De trois mil ans, vous ne changez
Jamais ny d’estat ny de forme :
Mais tousjours ma jeunesse fuit.
Et la vieillesse qui me suit.
De jeune en vieillard me transforme.
Bois, bien que perdiez tous les ans
En l’hyver voz cheveux plaisans,
L’an d’apr?s qui se renouvelle.
Renouvelle aussi vostre chef :
Mais le mien ne peut derechef
R’avoir sa perruque nouvelle.
Antres, je me suis veu chez vous
Avoir jadis verds les genous.
Le corps habile, et la main bonne :
Mais ores j’ay le corps plus dur,
Et les genous, que n’est le mur ?
Qui froidement vous environne.
Ondes, sans fin vous promenez.
Et vous menez et ramenez
Voz flots d’un cours qui ne s?journe :
Et moy sans faire long s?jour
Je m’en vais de nuict et de jour.
Mais comme vous, je ne retourne.
Si est-ce que je ne voudrois
Avoir est? rocher ou bois.
Pour avoir la peau plus espesse,
Et veincre le temps emplum? :
Car ainsi dur je n’eusse aim?
Toy qui m’as fait vieillir, Maistresse.
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et je me retrouve ici avec toi,
la distance n'existe pas et qu'importe le jour et l'heure
si tu n'y es pas il y a quand m?me un petit mot pour toi
je te souhaite une bonne soir?e
suivie d une excellente nuit remplie de merveilleux r?ves
a demain....
Gros bisous de ton amie Christine