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Commentaires
1angelina319Mardi 30 Novembre 1999 à 00:00Bonne soiree ma douce amie bisous angie+5Répondrec est mignon aussiPour son tombeau
Pierre de Ronsard
Ronsard repose icy qui hardy d?s enfance
D?tourna d’Helicon les Muses en la France,
Suivant le son du luth et les traits d’Apollon :
Mais peu valut sa Muse encontre l’eguillon
De la mort, qui cruelle en ce tombeau l’enserre.
Son ame soit ? Dieu, son corps soit ? la terre.Pour son tombeau
Pierre de Ronsard
Ronsard repose icy qui hardy d?s enfance
D?tourna d’Helicon les Muses en la France,
Suivant le son du luth et les traits d’Apollon :
Mais peu valut sa Muse encontre l’eguillon
De la mort, qui cruelle en ce tombeau l’enserre.
Son ame soit ? Dieu, son corps soit ? la terre.Quand je suis vingt ou trente mois
Pierre de Ronsard
Quand je suis vingt ou trente mois
Sans retourner en Vandomois,
Plein de pens?es vagabondes.
Plein d’un remors et d’un souci.
Aux rochers je me plains ainsi.
Aux bois, aux antres, et aux ondes.
Rochers, bien que soyez ?gez
De trois mil ans, vous ne changez
Jamais ny d’estat ny de forme :
Mais tousjours ma jeunesse fuit.
Et la vieillesse qui me suit.
De jeune en vieillard me transforme.
Bois, bien que perdiez tous les ans
En l’hyver voz cheveux plaisans,
L’an d’apr?s qui se renouvelle.
Renouvelle aussi vostre chef :
Mais le mien ne peut derechef
R’avoir sa perruque nouvelle.
Antres, je me suis veu chez vous
Avoir jadis verds les genous.
Le corps habile, et la main bonne :
Mais ores j’ay le corps plus dur,
Et les genous, que n’est le mur ?
Qui froidement vous environne.
Ondes, sans fin vous promenez.
Et vous menez et ramenez
Voz flots d’un cours qui ne s?journe :
Et moy sans faire long s?jour
Je m’en vais de nuict et de jour.
Mais comme vous, je ne retourne.
Si est-ce que je ne voudrois
Avoir est? rocher ou bois.
Pour avoir la peau plus espesse,
Et veincre le temps emplum? :
Car ainsi dur je n’eusse aim?
Toy qui m’as fait vieillir, Maistresse.Quand je suis vingt ou trente mois
Pierre de Ronsard
Quand je suis vingt ou trente mois
Sans retourner en Vandomois,
Plein de pens?es vagabondes.
Plein d’un remors et d’un souci.
Aux rochers je me plains ainsi.
Aux bois, aux antres, et aux ondes.
Rochers, bien que soyez ?gez
De trois mil ans, vous ne changez
Jamais ny d’estat ny de forme :
Mais tousjours ma jeunesse fuit.
Et la vieillesse qui me suit.
De jeune en vieillard me transforme.
Bois, bien que perdiez tous les ans
En l’hyver voz cheveux plaisans,
L’an d’apr?s qui se renouvelle.
Renouvelle aussi vostre chef :
Mais le mien ne peut derechef
R’avoir sa perruque nouvelle.
Antres, je me suis veu chez vous
Avoir jadis verds les genous.
Le corps habile, et la main bonne :
Mais ores j’ay le corps plus dur,
Et les genous, que n’est le mur ?
Qui froidement vous environne.
Ondes, sans fin vous promenez.
Et vous menez et ramenez
Voz flots d’un cours qui ne s?journe :
Et moy sans faire long s?jour
Je m’en vais de nuict et de jour.
Mais comme vous, je ne retourne.
Si est-ce que je ne voudrois
Avoir est? rocher ou bois.
Pour avoir la peau plus espesse,
Et veincre le temps emplum? :
Car ainsi dur je n’eusse aim?
Toy qui m’as fait vieillir, Maistresse.
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